Le ministère de la Défense et Tsahal (l’armée israélienne)

Le ministère de la Défense est la branche politique de sécurité de l’État pour Israël et l’armée israélienne est sa branche militaire.

La coopération entre les deux branches est étroite et sur tous les fronts afin de pouvoir répondre aux divers dangers de la meilleure façon. La division du pouvoir entre les deux est tout à fait claire, le ministère de la Défense est responsable pour tous les aspects économiques, commerciaux, la gestion financière, les paiements, la politique des infrastructures, de l’industrie ainsi que la logistique, l’armée israélienne de son côté est responsable de toutes les exigences et contingences opérationnelles et techniques ainsi que de l’allocation budgétaire.

Tsahal, ou l’armée israélienne, est responsable de la sécurité de tous ses citoyens ainsi que de la garde des frontières, le tout en coopération avec le ministère de la Défense.

Tout citoyen israélien ayant atteint l’âge de 18 ans a l’obligation de s’enrôler dans le service militaire pour une certaine période. L’armée est obligatoire pour les garçons comme pour les filles qui, aujourd’hui, peuvent atteindre toutes les positions qu’elles désirent.

Il existe trois types de service militaire, le service militaire obligatoire, le service de carrière, lorsque que soldat continue de servir dans l’un des services de l’armée, et les réserves, lorsque les soldats sont appelés au service actif un mois par an pour des activités de sécurité ou pour leur formation.

La police des frontières est une branche du service obligatoire qui ne fait pas partie de l’armée.

• Le tribunal militaire
  Le tribunal militaire en Israël est un tribunal criminel, mais il ne gère que les crimes des soldats ou des civils travaillant pour l’armée, selon la loi de justice militaire. Aucune infraction disciplinaire n’est traitée par un tribunal militaire. Le défendeur peut choisir d’être représenté par un avocat civil n’appartenant pas à l’armée, à condition qu’il soit certifié par une commission spéciale.
• Metsah (police militaire)
  Metsah, la police militaire, est l’organisme qui enquête sur les crimes commis par des soldats ou des civils travaillant pour l’armée, une fois l’enquête terminée elle fait part des résultats au procureur militaire.
• Droit disciplinaire militaire
  Le droit disciplinaire militaire n’est pas un tribunal, il s’agit d’un processus informel où sont traitées les infractions contre les règles, lois et règlements de l’armée commises par des soldats ou des civils travaillant pour l’armée. Il ne traite pas les infractions graves comme un tribunal militaire.
• Soldats de Tsahal
  Tous les adolescents israéliens, garçons et filles, doivent rejoindre l’armée à l’âge de 18 ans pour le service obligatoire qui dure quelques années. Tous les éligibles pour le service militaire reçoivent leur premier appel à la maison quelques mois avant l’âge de 18 ans avec des explications sur les options qu’ils peuvent choisir et une date pour les examens au bureau de recrutement. Chaque soldat reçoit son profil après avoir passé la visite médicale et fait les examens, le profil le plus élevé est 97, les profils baissent en fonction de l’état de santé des soldats. 64 est la limite pour être combattant, en dessous de cela les soldats sont dirigés vers des fonctions à l’arrière sauf dans certains cas particuliers. Il est possible de reporter le service militaire, par exemple en raison d’études universitaires.
• Profil 21
  Ceux ayant un profil de 21 ou moins sont inaptes au service militaire pour des raisons de santé ou psychologiques, mais ils peuvent tout de même être volontaires dans certaines positions.
• Exemption du service militaire
  Il y a plusieurs raisons d’exemption du service militaire en Israël, par exemple, ceux qui ont émigré à l’étranger avant l’âge de 16 ans, pour des raisons de santé, ceux qui ont un profil bas, pour objection de conscience (rare), en raison de l’état matrimonial ou familial, les druzes et bédouins religieux et les Arabes. Pour les femmes elles peuvent être exemptes en raison du mariage, de la grossesse, d’un rôle parental, ainsi que de conviction religieuse.
• Désertion
  La désertion de l’armée est lorsqu’un soldat s’absente ou quitte l’armée ou son unité sans intention d’y revenir. Quand un soldat quitte ou est absent de la base ou de son unité il est considéré comme « absent » pendant 21 jours, mais si l’absence dure plus que cela, il est considéré comme un déserteur. La désertion est un crime grave et punissable et les déserteurs sont jugés devant un tribunal militaire. Le déserteur risque de longues peines de prison et dans certains cas même un dossier criminel à la police israélienne. Dans un pays comme Israël où l’armée est si importante, un déserteur aura beaucoup de difficultés de trouver du travail dans la vie civile.
• Crimes violents dans l’armée
  Malheureusement dans le pays il y a beaucoup de crimes violents et cela arrive aussi à l’armée. Il existe différents degrés de gravité de ces crimes : voie de fait sans blessures, voies de fait avec blessures et voies de fait avec circonstances aggravantes. Les peines peuvent atteindre de longs emprisonnements, mais dans les cas de voies de fait avec circonstances aggravantes ce sera une peine deux fois plus lourde que pour les autres.
• Infractions relatives aux drogues dans l’armée
  L’usage de drogue est interdit en Israël, mais à l’armée c’est considéré une infraction encore plus grave. Si habituellement les punitions sont modérées lorsqu’il s’agit de drogues douces, l’armée ne fait pas de distinction entre les drogues dures et douces, elle ne tient pas non plus compte si c’est la première infraction ou non, et à l’armée les sanctions sont toujours plus lourdes que dans le civil, même dans le cas où le soldat était en congé lors de l’usage de drogues.
• Stress post-traumatique
  Le stress post-traumatique est un genre de trouble anxieux sévère dont souffrent les soldats à la suite de leur participation à des opérations armées ou à la guerre. L’opération ou la guerre sont terminés mais pour eux ces événements les accompagnent toute leur vie. Ce grave traumatisme qu’ils ont subi quand ils étaient soldats ne disparait pas et ils ne peuvent pas s’en sortir sans aide. Malheureusement d’un côté mais heureusement pour eux, Israël a beaucoup d’expérience dans ce domaine et ces soldats reçoivent un excellent traitement ainsi que beaucoup d’aide de l’armée.
• Handicapés de l’armée
  Les handicapés de Tsahal sont des soldats ou autres employés de l’armée qui ont été gravement blessés à cause du service militaire ou de toute autre entité appartenant à la sécurité du pays. Ils reçoivent de l’aide, de la réhabilitation ainsi qu’une compensation financière de l’Etat. Il y a plusieurs niveaux de handicaps et c’est le service de médecine de l’armée qui les détermine après que la relation entre le handicap et le service militaire ou autre ait été prouvé.
• Victimes de guerre, d’actions hostiles et du terrorisme
  Les victimes de guerre, des actions hostiles et du terrorisme sont les personnes ayant été directement touchées et lésées par la guerre, des actions hostiles ou des attaques terroristes perpétrées à cause du conflit israélo-palestinien ou israélo-arabe ou par un groupe de terroristes en Israël ainsi qu’où à l’étranger. Ces victimes reçoivent de l’aide ainsi qu’une indemnisation d’organismes de l’état et d’autres organisations spéciales s’occupant spécifiquement des victimes de guerre, d’actions hostiles et du terrorisme.
• Familles endeuillées
  Les familles endeuillées sont celles qui ont perdus des proches dans les guerres, les actes hostiles et le terrorisme alors que ces derniers protégeaient notre pays. Un certain nombre de sites sont sur Internet pour la commémoration de ces braves et de nombreux services sociaux et autres organisations ont été fondés pour venir en aide aux familles endeuillées et les accompagner tout au long du chemin. Ces familles reçoivent également de l’aide sous forme de compensations mensuelles, d’aide pour le logement et à d’autres fins. Dans le cas où des parents endeuillés ont un autre enfant arrivant à l’âge du service armé, ils ont le droit d’opposer leur veto et de demander qu’il ne soit pas recruté dans une unité combattante.
• Compensations
  L’officier de compensation est l’adresse pour toutes les victimes quelles qu’elles soient, familles endeuillées, handicapés ou toute autre personne vulnérable pour cause de guerre, d’actions hostiles ou de terrorisme. L’officier de compensation est un fonctionnaire nommé par le ministère de la Défense pour prendre soin de toutes les victimes, les aider en ce qui concerne leurs traitements médicaux, s’occuper des droits qui leur sont dus et les accompagner tout au long du chemin pour leur faciliter les choses.
• Négligence des officiers
  Les officiers à l’armée sont responsables de leurs soldats et leur rôle est de faire en sorte que tout se passe bien pour eux. Une négligence de leur part risque d’être très grave, comme par exemple un soldat qui se suicide, la mort par déshydratation ou par coup de chaleur lors d’exercices, des abus faits par les membres de l’unité, des conflits entre les soldats etc. Cela signifie que les sanctions pour la négligence des officiers sont particulièrement dures.
• Utilisation illégale d’armes
  Chaque soldat reçoit une arme et il est important pour l’armée de savoir exactement ce qui se passe avec cette arme. Par arme on entend également les pièces de l’arme et les accessoires, les munitions, les explosifs et tout autre matériel militaire. Un soldat utilisant illégalement son arme reçoit une sanction pénale ainsi qu’un dossier criminel. Celui qui sort son arme de l’enceinte de l’armée sans autorisation risque 15 ans de prison. Celui qui perd son arme ou duquel l’arme a été volée reçoit une sanction pénale et un dossier criminel. Il y a bien plus de catégories pour ce genre de crime comme par exemple se servir d’une arme contre les ordres, la possession d’armes, la violation des consignes de sécurité, l’utilisation d’armes mettant en danger la sécurité, la violation des règles d’engagement et ainsi de suite. Tous mènent automatiquement à des sanctions pénales et un dossier criminel.